Maroc Football, L’équipe nationale: Histoire, Performances et Joueurs Clés.

Maroc Football, Depuis de nombreuses décennies, le Maroc occupe une position dominante dans le domaine du football en Afrique et dans le monde arabe. Cela est attesté par la présence de plusieurs grands joueurs qui ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du Maroc Football, à l’image du regretté Hajd Larbi Benbarek, surnommé la “perle noire”. Ce dernier, l’un des rares représentants du tiers-monde, a été sélectionné dans l’équipe de France dans les années 40. Les Lions de l’Atlas ont réussi à se faire un nom à l’échelle mondiale, mais ont régulièrement rencontré des difficultés à briller sur le plan continental.

Chronologie depuis 1913 jusqu’à la création de la FRMF

En 1913, l’Union Sportive Marocaine de Casablanca (USM) voit le jour, marquant le début d’une riche histoire du football au Maroc. Trois ans plus tard, en 1916, débute la Ligue du Maroc, et le CA de Casablanca est sacré premier champion de cette compétition. En 1917, le Racing Athletic Club de Casablanca (RAC) est fondé, suivi de la création de l’Olympique Marocain et du Stade Marocain en 1919.

Les années 1920 marquent le début du Championnat d’Afrique du Nord en 1920, suivi de la fondation de l’Atletico Club de Tétouan en 1922. En 1923, l’Association Maghrib Al Aqsa est créée à Tanger, et l’Olympique Club de Khouribga voit le jour grâce à l’Office chérifien des phosphates (OCP). Les clubs marocains font leur entrée dans le Championnat d’Afrique du Nord en 1926.

La décennie suivante voit la création de la Coupe d’Afrique du Nord en 1930, et l’USM devient le premier club de la Ligue du Maroc à remporter le Championnat d’Afrique du Nord en 1932. L’Association Rabat-Salé est créée la même année. En 1938, le Kénitra Athletic Club voit le jour, suivi en 1939 de la naissance de la section football du Wydad Athletic Club.

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Les années d’après-guerre sont marquées par la fondation de plusieurs clubs, dont le Moghreb de Fès en 1946, le Mouloudia Club d’Oujda, le FUS de Rabat, et le Hassania Union Sport d’Agadir en 1946. En 1947, Driss Benchekroun fonde le Kawkab Athlétique Club de Marrakech, et le Tihad Athletic Sport de Casablanca est créé. En 1948, le Sporting Club Chabab de Mohammedia voit le jour, suivi en 1949 de la création du Raja de Casablanca par un groupe de syndicalistes, dont Mahjoub Ben Seddik et Maâti Bouabid.

La décennie suivante voit le départ du Père Jégo des bancs du Wydad en 1952, et en 1955, le Wydad de Casablanca devient le dernier champion de la Ligue du Maroc, marquant la fin d’une ère.

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Le football marocain en chiffres

Le football marocain peut se vanter de cinq participations à la Coupe du Monde (1970, 1986, 1994, 1998, 2018), devenant le premier pays africain 8ème-finaliste du Mondial en 1986 au Mexique. En 1976, le Maroc remporte le Championnat d’Afrique des Nations, et en 2004, il est vice-champion d’Afrique.

D’autres distinctions notables incluent la troisième place à la Coupe d’Afrique des Nations en 1980, la quatrième place lors des phases finales de la Coupe du monde 2005 aux Pays-Bas, et le titre de champion d’Afrique juniors en 1997.

Les succès continuent avec la victoire de la sélection nationale juniors à la Coupe Arabe en 2011, la victoire de la sélection marocaine A à la Coupe Arabe en 2012, et la participation de la sélection nationale juniors à deux reprises aux phases finales de la Coupe du monde en 1997 en Malaisie et 2005 aux Pays-Bas.

La sélection nationale U17 s’est également qualifiée pour les phases finales de la Coupe du monde 2013 aux Emirats Arabes Unis.

Le futsal marocain a également brillé en remportant le championnat d’Afrique à deux reprises en 2016 et 2020, tandis que la sélection nationale des joueurs locaux a été couronnée championne d’Afrique des Nations en 2018 au Maroc.

Premières du Football Marocain

Le Maroc a marqué l’histoire du Football africain par une série de premières et d’exploits notables. En 1961, il devient le premier pays africain à atteindre les barrages Euro-Africaines en éliminatoires de la Coupe du Monde Chili 1962, affrontant l’Espagne. En 1954, Abderrahmane Belmahjoub devient le premier joueur africain à participer à une phase finale de la Coupe du Monde avec l’équipe de France en Suisse. En 1986, le Maroc réalise une percée majeure en devenant le premier pays africain à franchir le premier tour d’une Coupe du Monde, qui se déroulait au Mexique.

Le Raja Club Athletic (RCA) écrit également une page d’histoire en devenant le premier club africain à disputer les phases finales de la Coupe du Monde des Clubs au Brésil en 2000. La sélection nationale A remporte la Coupe d’Afrique des Nations à Addis Abeba, en Éthiopie, avec une génération de joueurs dirigée par Ahmad Faras, le Ballon d’Or une année auparavant. Les succès se poursuivent avec la double victoire de la sélection nationale lors du tournoi des Jeux méditerranéens en 1983 à Casablanca et en 2013 en Turquie.

Le Maroc s’illustre également dans les compétitions juniors en remportant la Coupe d’Afrique des Nations en 1997, ainsi que la Coupe d’Afrique en 2011. La sélection nationale A s’adjuge la Coupe Arabe en 2012, tandis que la sélection nationale U20 remporte le tournoi des Jeux de la Francophonie au Canada en 2001 et en Côte d’Ivoire en 2017.

Création de la FRMF, Maroc Football

La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) est créée juste après l’indépendance en 1956, prenant la relève de la Ligue marocaine de football, l’une des vingt-deux ligues de la Fédération Française pendant le protectorat français sur le Maroc.

Gérant alors 310 clubs, la FRMF instaure un championnat national, remporté pour la première fois par le Wydad de Casablanca en 1956. La Coupe du Trône, basée sur le système éliminatoire, est inaugurée en 1957.

En 1959, la FRMF adhère à la Confédération Africaine de Football (CAF), et en 1960, elle est officiellement affiliée à la FIFA. Depuis lors, avec des équipes emblématiques telles que le WAC, le RAJA, les FAR ou l’OCK, le football marocain n’a cessé de se développer et de s’illustrer sur la scène internationale.

La Révélation du Maroc Football

Sous la direction de Blagoje Vidinic, l’équipe du Maroc a captivé le monde lors de la Coupe du Monde de 1970. Elle a réussi à tenir en échec la prestigieuse équipe allemande pendant une heure, démontrant que, dans le football, sous-estimer l’adversaire n’est jamais une vertu. Bien que Beckenbauer et Gerd Muller aient finalement redressé la barre, cette journée a été marquée par la leçon magistrale donnée par le représentant africain à l’une des équipes les plus puissantes du monde. La rencontre s’est soldée par la victoire de l’Allemagne par 2 buts à 1.

Historique de la Participation Marocaine en Phases Finales du Mondial

La sélection nationale du Maroc a laissé son empreinte dans cinq participations en phases finales de la Coupe du Monde, au Mexique en 1970 et 1986, aux États-Unis en 1994, en France en 1998 et en Russie en 2018. L’édition de 1986 au Mexique a été particulièrement mémorable, marquant le moment où le Maroc est devenu le premier pays africain et arabe à atteindre le deuxième tour de la compétition.

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Récapitulatif des Résultats en Coupe du Monde

1970 – Mexique:

• Maroc-Allemagne 1-2
• Maroc-Pérou 0-3
• Maroc-Bulgarie 1-1

1986 – Mexique:

• Maroc-Pologne 0-0
• Maroc-Angleterre 0-0
• Maroc-Portugal 3-1
• Maroc-Allemagne 0-1

1994 – États-Unis:

• Maroc-Belgique 0-1
• Maroc-Arabie Saoudite 1-2
• Maroc-Pays-Bas 1-2

1998 – France:

• Maroc-Norvège 2-2
• Maroc-Brésil 0-3
• Maroc-Écosse 3-0

2018 – Russie:

• Maroc-Iran 0-1
• Maroc-Portugal 0-1
• Maroc-Espagne 2-2

Buteurs de la Sélection Nationale en Coupe du Monde

Deux buts: Abderazak Khairi, Abdeljalil Hadda (Camacho), Salah Eddine Bassir.

Un seul but: Mohammed Jarir alias Homane, Maouhoub Ghazzaouani, Abdelkrim Merry, Mohammed Chaouch, Hassan Nader, Mustapha Hajji, Khalid Boutaib, Youssef En-Nsiry.

Les Présidents de FRMF depuis 1957

• 1956-1957: M. Mohamed El Yazidi
• 1957-1962: M. Docteur Boucetta
• 1962-1966: M. Driss Slaoui
• 1966-1969: M. Majid Benjelloun
• 1969-1970: M. Maâti Jorio
• 1970-1971: M. Badreddine Snoussi
• 1971-1974: M. Arsalane Jadidi
• 1974-1978: M. Othman Slimani
• 1978-1979: M. Colonel Mehdi Belmejdoub
• 1979-1986: M. Fadoul Benzeroual
• 1986-1992: M. Colonel Driss Bamous
• 1992-1995: M. Colonel Major Houssaine Zemmouri
• 1995-2009: M. Général Hosni Benslimane
• 2009-2013: M. Ali Fassi-Fihri
• 2014…: M. Fouzi Lekjaa

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Équipe du Maroc de Football

L’équipe du Maroc de football, créée en 1928, représente fièrement le pays dans les compétitions internationales masculines sous l’égide de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF). Les joueurs choisis pour intégrer cette équipe sont communément appelés les Lions de l’Atlas, symbolisant la force et la détermination.

Jusqu’aux années 1970, le palmarès de l’équipe marocaine reste vierge. Cependant, lors de la Coupe du Monde 1970, après une élimination au premier tour, elle remporte la Coupe d’Afrique en 1976 en Éthiopie. Plus tard, en 1980 au Nigeria, l’équipe atteint la troisième place. Un moment historique survient en 1986 au Mexique, où les Lions de l’Atlas deviennent la première nation africaine à atteindre les huitièmes de finale d’une Coupe du Monde. Bien que les années suivantes aient été marquées par des défis, Hervé Renard redynamise l’équipe, la qualifiant pour la Coupe du Monde 2018 après une absence de vingt ans. En 2022 au Qatar, sous la direction de Walid Regragui, le Maroc atteint la quatrième place, écrivant ainsi une nouvelle page de son histoire.

Depuis 1928, l’équipe marocaine a été portée par des générations de footballeurs talentueux, dont Larbi Benbarek, Ahmed Faras, Badou Zaki, Mustapha Hadji, et plus récemment Hakim Ziyech, Achraf Hakimi, Sofyan Amrabat, et Munir El Kajoui. En 2022, Youssef En-Nesyri devient le meilleur buteur marocain en Coupe du Monde, contribuant à la quatrième place historique de l’équipe.

En parallèle, la sélection Maroc A’ est formée exclusivement de joueurs évoluant dans le championnat local. Cette équipe remporte le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en 2018 et en 2020, ainsi que la Coupe Arabe des Nations en 2012. L’histoire de l’équipe marocaine, jalonnée de succès et de moments marquants, continue d’évoluer sous la direction de Walid Regragui, le sélectionneur depuis 2022.

Histoire de la Sélection Marocaine

La Sélection de la LMFA (1922-1955), Maroc Football.

La sélection marocaine, créée en 1928, a disputé son premier match en décembre de la même année contre l’équipe B de France. Bien que ce premier match se solde par une défaite, cette équipe, composée des meilleurs joueurs de la Ligue du Maroc (LMFA), a représenté avec succès la ligue lors de tournois nord-africains, remportant notamment le tournoi des ligues nord-africaines en 1948-1949. Elle a également affronté des clubs étrangers, dont le NK Lokomotiva Zagreb en 1950 et a réalisé des exploits tels qu’un match nul contre l’équipe de France A en 1941 à Casablanca. Un moment poignant a été la victoire de la sélection de l’Afrique du Nord, dirigée par Larbi Benbarek, sur l’équipe nationale de France en 1954, un mois avant les événements de la Toussaint rouge marquant le début de la guerre d’Algérie.

Après l’Indépendance (1957-1963)

En 1955, avec l’indépendance du Maroc et la fin du Protectorat français, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) est créée pour remplacer la Ligue du Maroc de Football (LMFA) qui avait prévalu depuis 1912. La nouvelle équipe nationale marocaine dispute son premier match officiel en tant que pays indépendant contre l’Irak le 19 octobre 1957, lors des Jeux Panarabes au Liban. Le match se termine sur un score de trois buts partout à la Cité sportive Camille-Chamoun. Pendant ce tournoi, l’équipe remporte sa première victoire face à la Libye (5-1) et bat ensuite la Tunisie 3 à 1, se qualifiant ainsi pour les demi-finales. Bien que le parcours s’achève en demi-finale contre la Syrie, marquant la première participation du Maroc sur la scène internationale, cette performance laisse entrevoir un potentiel prometteur.

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Entre 1957 et 1958, le Maroc participe à des rencontres amicales, incluant un affrontement contre l’équipe du FLN algérien en 1958, qui se solde par une défaite. À partir de 1959, les Lions de l’Atlas s’engagent dans les éliminatoires des Jeux Olympiques d’été de 1960, terminant à la deuxième place du groupe derrière la Tunisie, malgré le même nombre de points. La Fédération Royale Marocaine de Football est officiellement affiliée à la FIFA cette année-là.

En 1960, le Maroc participe pour la première fois aux éliminatoires de la Coupe du Monde de 1962, atteignant les barrages face à la Tunisie. Après un nul, un match barrage est prévu, et le Maroc se qualifie grâce à un tirage au sort. Le parcours s’achève finalement face à l’Espagne. En 1961, lors des Jeux panarabes organisés à Casablanca, le Maroc remporte la compétition, établissant des records de victoires contre des équipes européennes et une victoire écrasante de 13-1 contre l’Arabie saoudite.

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En 1963, malgré une défaite face à la Tunisie dans les éliminatoires de la CAN, le Maroc participe aux Jeux méditerranéens, se classant quatrième après une défaite en petite finale contre l’équipe réserve d’Espagne (2-1).

Premières Apparitions Internationales et Continentales (1963-1976)

Le Maroc fait ses débuts internationaux aux Jeux olympiques d’été de 1964 à Tokyo, enregistrant des défaites contre la Hongrie et la Yougoslavie. En 1966, la FRMF rejoint la Confédération africaine de football (CAF), permettant à l’équipe marocaine de participer aux compétitions africaines. Les années suivantes sont consacrées aux éliminatoires de la Coupe du Monde de 1970, où le Maroc se qualifie pour sa première Coupe du Monde après avoir remporté son groupe final. Cependant, l’équipe ne parvient pas à se qualifier pour la CAN 1970, barrée par l’Algérie.

La période entre 1968 et 1969 est marquée par les éliminatoires de la Coupe du Monde de 1970. Le Maroc commence bien avec une victoire contre le Sénégal, suivi d’une qualification après des matchs nuls contre la Tunisie. Lors du tour final, les Lions de l’Atlas prennent la tête du groupe devant le Soudan et le Nigeria, se qualifiant ainsi pour leur première Coupe du Monde. Cependant, l’Algérie empêche le Maroc de se qualifier pour la CAN 1970.

Les années 1968 et 1969 sont également consacrées aux éliminatoires de la Coupe du Monde de 1970. Le Maroc commence bien avec une victoire contre le Sénégal, suivi d’une qualification après des matchs nuls contre la Tunisie. Lors du tour final, les Lions de l’Atlas prennent la tête du groupe devant le Soudan et le Nigeria, se qualifiant ainsi pour leur première Coupe du Monde. Cependant, l’Algérie empêche le Maroc de se qualifier pour la CAN 1970.

Dans ces années, le Maroc continue de marquer des jalons avec une première participation aux Jeux olympiques d’été de 1968 et des éliminatoires pour la Coupe du Monde de 1970. Bien que l’équipe ait échoué à se qualifier pour la CAN 1970, la qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 1970 au Mexique représente un accomplissement significatif.

La suite de cette période est caractérisée par les débuts en Coupe du Monde en 1970. Les Lions de l’Atlas, sous la direction de l’entraîneur Abdellah Blinda, affrontent des équipes de renom et démontrent la montée en puissance du football marocain sur la scène internationale. Malgré des résultats difficiles, cette première expérience mondiale marque le début d’une longue histoire pour l’équipe nationale marocaine.

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Après une qualification ardue pour la Coupe du Monde, le Maroc devient le deuxième pays africain à se qualifier pour un tel événement, le premier étant l’Égypte en 1934, bien qu’elle n’ait pas participé à un tournoi préliminaire. La qualification face à la Tunisie lors de ces éliminatoires a été âprement disputée. Après deux matchs nuls à zéro but partout, les deux équipes maghrébines se sont affrontées à Marseille. La rencontre s’est terminée par un 2-2, et c’est finalement par un tirage au sort que les Marocains ont accédé au tour final.

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Sous la direction du Yougoslave Blagoje Vidinić, le Maroc fait ses débuts en Coupe du Monde en 1970 avec une équipe exclusivement composée de joueurs évoluant dans le championnat local, dont Driss Bamous et Ahmed Faras. Lors du premier match contre l’Allemagne de l’Ouest le 3 juin 1970, le Maroc surprend en ouvrant le score à la 21e minute grâce à Houmane Jarir. Bien que menés 1-0 à la mi-temps, les Allemands reprennent rapidement l’avantage avec des buts de Uwe Seeler et Gerd Müller, remportant finalement le match 2-1. Face au Pérou lors du deuxième match devant plus de 13 537 spectateurs, le Maroc ne parvient pas à marquer et subit une défaite de 3-0. Avec cette défaite, la qualification pour le tour suivant devient impossible. Pour le dernier match contre la Bulgarie le 11 juin 1970, le Maroc arrache un nul 1-1 après avoir concédé l’ouverture du score à la 40e minute. Maouhoub Ghazouani égalise à la 60e minute, permettant ainsi au Maroc de récolter son premier point africain dans la compétition.

En 1970, après la Coupe du Monde, les Lions de l’Atlas écartent l’Algérie lors du premier tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique 1972. Au deuxième tour, le Maroc affronte l’Égypte. Après avoir remporté le match aller 3-0, les Égyptiens gagnent le match retour 3-2. Cependant, c’est le Maroc qui se qualifie pour la Coupe d’Afrique des Nations 1972 pour la première fois de son histoire. Pendant cette première participation, le Maroc ne remporte ni ne perd aucune rencontre, enregistrant trois matchs nuls avec le Congo, le Soudan et le Zaïre, chacun se terminant sur un score d’un but partout.

Après la CAN, le Maroc entame les éliminatoires des Jeux olympiques de 1972. Avec deux victoires et deux matchs nuls, les Lions de l’Atlas se qualifient pour ces jeux. Dans le groupe A du premier tour, aux côtés des États-Unis, de l’Allemagne de l’Ouest et de la Malaisie, le Maroc commence par un match nul médiocre contre les Américains, se terminant sur un score de 0-0. Ensuite, les Marocains subissent une défaite contre les Allemands, perdant par trois buts à zéro. Ils décrochent finalement leur qualification pour le deuxième tour en remportant une victoire éclatante face à la Malaisie, avec notamment un triplé de l’attaquant Ahmed Faras.

Cependant, lors du deuxième tour, le Maroc perd tous ses matchs contre l’Union soviétique (3-0), le Danemark (3-1), et la Pologne (5-0).

En 1973, le Maroc frôle de peu la qualification pour la Coupe du monde 1974, passant les trois premiers tours préliminaires et se qualifiant pour le groupe final avec la Zambie et le Zaïre. Malheureusement, les Lions de l’Atlas commencent mal les qualifications avec une défaite à l’extérieur contre la Zambie (4-0). Ils se reprennent ensuite en remportant le deuxième match à domicile contre la Zambie (2-0) au Stade Saniat Rmel de Tétouan. Le Zaïre enchaîne deux autres victoires avant de rencontrer le Maroc. Cette rencontre déterminante se termine par une défaite du Maroc (3-0).

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La formation marocaine, qui avait tenu le nul en première mi-temps, voit son capitaine et attaquant Ahmed Faras se blesser à la mi-temps, ce qui entraîne une nette domination du Zaïre. Le Maroc déclare forfait lors de son dernier match à domicile contre le même adversaire pour protester contre la FIFA et ne participe pas à la phase éliminatoire de la Coupe d’Afrique des Nations. La FIFA attribue au Zaïre une victoire sur tapis vert par 2-0.

En 1974, le Maroc dispute seulement deux matchs suite à son forfait envers la FIFA, les deux étant contre l’Algérie : le premier au Maroc se solde par une victoire 2-0, puis le second se termine sur un score vierge et nul. Cependant, après 1974, le Maroc reprend normalement les compétitions au sein de la FIFA et de la CAF. Les Lions de l’Atlas se qualifient pour la CAN 1976 en éliminant le Ghana au dernier tour. Malgré cette qualification pour la CAN, le Nigeria empêche le Maroc de se qualifier pour les Jeux olympiques de 1976.

Entre succès et échecs : Première CAN (1976-1986); Maroc Football

Sous la direction de l’entraîneur roumain Gheorghe Mărdărescu, le Maroc, conduit par son capitaine Ahmed Faras, entame sa deuxième participation à la Coupe d’Afrique, cette fois-ci disputée en Éthiopie. Pour cette édition, la CAF adopte une nouvelle formule : les deux premiers des groupes A et B se qualifient pour la poule finale, éliminant ainsi les matchs à élimination directe après la phase de groupes. Le Maroc est placé dans le groupe B aux côtés du Soudan, du Zaïre et du Nigeria.

Lors du premier match contre le Soudan, le Maroc réalise un match nul 2-2. Ensuite, les Lions de l’Atlas battent le Zaïre grâce à un but d’Abdelâali Zahraoui à la 80e minute. Dans le dernier match du premier tour contre le Nigeria, le Maroc concède un but à la 5e minute, mais Ahmed Faras égalise à la 8e minute. Abdallah Tazi marque ensuite le deuxième but à la 19e minute, et les Lions de l’Atlas se qualifient avec une victoire 3-1.

En tête de leur poule, le Maroc rencontre l’Égypte pour le premier match de la poule finale et remporte la rencontre après des buts d’Ahmed Faras et Abdelâali Zahraoui en fin de match. Ils affrontent à nouveau les Nigérians, qu’ils avaient déjà battus 3-1 lors du premier tour, et gagnent à nouveau malgré l’ouverture du score des Nigérians, avec deux buts d’Ahmed Faras et de Redouane Guezzar.

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En tête du groupe avec 4 points avant le dernier match décisif contre la Guinée, deuxième avec 3 points, le Maroc a besoin d’un seul point pour remporter le titre. Cependant, la Guinée prend rapidement l’avantage et marque le premier but à la 33e minute. Les Marocains, qui semblaient s’éloigner du trophée continental, égalisent à la 86e minute grâce à Baba, offrant ainsi au Maroc son premier et unique titre africain.

Malgré deux tentatives en 1974 et 1982, le Maroc ne parvient pas à se qualifier pour la Coupe du monde, perdant respectivement contre le Zaïre et le Cameroun. À la CAN 1978, l’équipe ne confirme pas sa performance de 1976 et est éliminée au premier tour.

En 1980, le Maroc prend la troisième place, battant l’Égypte 2-0. En 1983, lors des Jeux Méditerranéens à domicile, il remporte le titre. Cependant, il ne se qualifie ni pour la CAN 1982 ni pour celle de 1984. À la CAN 1986, l’équipe marocaine termine quatrième, battue par la Côte d’Ivoire sur le score de 3-2, avec des buts de Ghiati et de Sahil.

Période 1986-2004, Maroc Football

Le premier exploit en phase finale de la Coupe du monde a lieu au Mexique en 1986. Après une première participation en 1970 au Mexique soldée par une élimination au premier tour, les Marocains, dirigés par le Brésilien José Faria, se qualifient à nouveau pour la Coupe du monde 1986, toujours au Mexique. Avec des joueurs tels qu’Aziz Bouderbala, Merry Krimau, Mohamed Timoumi et Abdelmajid Dolmy, le Maroc devient le premier pays africain à atteindre le deuxième tour d’une Coupe du monde, après deux matches nuls 0-0 contre l’Angleterre et la Pologne, et une victoire 3-1 (doublé d’Abderrazak Khairi et but d’Abdelkrim Merry Krimau) contre le Portugal. En huitièmes de finale, l’équipe du Maroc perd de justesse (0-1) contre la RFA par un but à la 89e minute de Lothar Matthäus.

Lors de la CAN 1988, à domicile, le Maroc termine en tête de son groupe mais est battu par le Cameroun en demi-finale, prenant la quatrième place en s’inclinant 4-3 aux tirs au but après un match nul 1 à 1 contre l’Algérie.

Il est éliminé au premier tour de la CAN 1992 et ne participe pas aux éditions de la CAN 1994 et 1996.

Après avoir manqué l’édition de la Coupe du monde de football 1990, les Marocains se qualifient pour deux nouvelles phases finales, en 1994 et 1998. Si leur élimination au premier tour en 1994 est logique (3 défaites (0-1 contre la Belgique, 1-2 contre l’Arabie saoudite, but de Mohammed Chaouch et 1-2 contre les Pays-Bas, but de Hassan Nader), celle de 1998 est cruelle.

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Après un match nul contre la Norvège (2-2, buts de Mustapha Hadji et d’Abdeljalil Hadda) et une défaite contre le Brésil (0-3), le Maroc, entraîné par Henri Michel, bat nettement l’Écosse lors de son 3e match à Saint-Étienne (3-0, but d’Abdeljalil Hadda et doublé de Salaheddine Bassir) mais se fait dépasser au classement par la Norvège qui l’emporte dans les dernières minutes (et dans la polémique d’un penalty suspect) face à un Brésil déjà qualifié (2-1).

À la CAN 1998, après avoir fini premier du groupe, le Maroc est éliminé en quarts de finale par l’Afrique du Sud (1-2). Il remporte les 4e Jeux de la Francophonie en 2001. Le pays passe à quelques buts de la qualification pour la Coupe du monde 2002, mais c’est finalement le Sénégal qui se qualifie.

Après deux premiers tours en 2000 et 2002, le Maroc a suscité de l’attention en atteignant la finale de la CAN 2004, mais a été vaincu par le pays organisateur, la Tunisie de Roger Lemerre (1-2, but de Youssef Mokhtari).

Des Lions de l’Atlas qui peinent à confirmer (2000-2006)

Deux ans plus tard, c’est encore la Tunisie qui lui ferme la route du Mondial 2006, de même qu’à la CAN 2006 où le Maroc a été éliminé au premier tour. Le 16 novembre 2007, l’équipe marocaine a disputé son premier match au Stade de France contre la France, le match s’est soldé par un match nul (2-2, buts de Tarik Sektioui et de Youssef Mokhtari).

Après la CAN, l’équipe du Maroc a entamé les éliminatoires combinés de la Coupe d’Afrique et de la Coupe du monde 2006 dans le groupe 5. Le Maroc se trouvait aux côtés de la Tunisie, qui avait éliminé les Lions de l’Atlas lors de la CAN précédente par 2-1 en finale, ainsi que des sélections du Malawi, du Kenya, de Guinée, du Burkina Faso et du Botswana. La qualification pour la Coupe du monde était réservée au premier de chaque groupe, tandis que pour la CAN, les trois premiers de chaque poule se qualifiaient pour la compétition.

Le Maroc a enchaîné rapidement plusieurs victoires et matchs nuls, dont des victoires face au Burkina Faso par 4-0, face au Kenya sur le score de 5-1, puis face au Malawi par 4-1. Cependant, pour le dernier match se tenant en Tunisie le 8 octobre 2005, le Maroc, classé 2e de son groupe derrière les Tunisiens, qui possédaient seulement un point de plus et qui n’avaient encore perdu aucun match, devait absolument gagner pour se qualifier directement pour la Coupe du monde.

Les Lions de l’Atlas, qui avaient concédé un nul à domicile face aux Aigles de Carthage lors du match aller, devaient à tout prix remporter une victoire. Dès le début de la rencontre à la 3e minute, les Marocains ont ouvert le score par l’intermédiaire de Marouane Chamakh. Les Tunisiens ont ensuite égalisé sur penalty à la 18e minute avant que le Maroc ne se ressaisisse et n’inscrive le deuxième but grâce à Talal El Karkouri à la 42e minute de jeu. Malheureusement, au cours d’une action chanceuse sur centre du joueur tunisien Adel Chedli à la 69e minute, le ballon a lobé le gardien Nadir Lamyaghri et est entré dans son but. La Tunisie s’est qualifiée au détriment du Maroc, qui n’avait perdu aucun match sous la houlette de Badou Zaki.

Toutefois, grâce à sa 2e place lors des éliminatoires, le Maroc s’est qualifié pour la Coupe d’Afrique 2006. Le tirage au sort a versé les Marocains dans le groupe A aux côtés de l’Égypte, pays organisateur, de la Côte d’Ivoire et de la Libye. Pour son premier match face aux Éléphants de Côte d’Ivoire, le Maroc a été battu sur le score d’un but à zéro à la suite d’un penalty de Didier Drogba. Le match suivant l’a opposé à l’Égypte devant son public, et les Marocains ont arraché le nul, de même face à la Libye. L’équipe a terminé 3e avec deux points devant la Libye.

Des lendemains difficiles (2006-2012)

En 2007, l’équipe nationale de football du Maroc parvient à se qualifier pour l’édition 2008 de la Coupe d’Afrique des nations. Placé dans le groupe du pays hôte, le Ghana, aux côtés de la Guinée et de la Namibie, le Maroc entame la compétition en écrasant la Namibie 5-1, avec un triplé de Soufiane Alloudi. Cependant, la blessure d’Alloudi privera l’équipe marocaine de son atout majeur, et elle subira ensuite deux défaites : 3-2 contre la Guinée et 2-0 contre le Ghana.

L’équipe marocaine participe ensuite aux éliminatoires combinés de la Coupe d’Afrique et de la Coupe du Monde 2010. Sous la direction de Fathi Jamal en tant qu’entraîneur par intérim, le Maroc domine le premier tour des qualifications avec 3 victoires et une défaite en juin 2008. Malgré l’annulation d’une victoire contre l’Éthiopie par la FIFA, le Maroc, désormais dirigé par le Français Roger Lemerre depuis le 13 mai 2008, termine en tête du groupe avec 9 points. Cela inclut une victoire finale contre la Mauritanie avec un score de 4-1.

En 2009, après la défaite contre le Gabon à domicile, le président de la FRMF depuis 1995, le général Hosni Benslimane, démissionne. Ali Fassi Fihri le remplace le 16 avril 2009. Malgré ce changement, le Maroc enregistre deux matchs nuls, d’abord contre le Cameroun à l’extérieur, puis contre le Togo à domicile. En juillet 2009, Roger Lemerre est remplacé par Hassan Moumen, mais le Maroc ne parvient pas à gagner, enchaînant un autre match nul contre le Togo à l’extérieur et terminant la campagne de qualification par deux défaites (3-1 contre le Gabon à l’extérieur et 2-0 contre le Cameroun à Fès), se classant dernier de son groupe et ne se qualifiant pour aucune compétition.

En 2010, sous la direction de Dominique Cuperly et plus tard d’Eric Gerets, le Maroc redresse la barre. Gerets, nommé le 8 juin 2010, mène l’équipe à la qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations 2012 en remportant le dernier match contre la Tanzanie 3-1. Lors de ces éliminatoires, l’Algérie, qui avait battu le Maroc à l’aller, est vaincue 4-0 au match retour à Marrakech.

Sous la houlette d’Eric Gerets, le Maroc participe à la Coupe d’Afrique des Nations 2012 au Gabon. Malgré une ouverture de score de Houssine Kharja, le Maroc est éliminé après des défaites contre la Tunisie et le Gabon. Cependant, l’équipe se rattrape en remportant son dernier match contre le Niger 1-0.

Malgré sa performance décevante sur le plan continental, le Maroc brille à la Coupe arabe des nations de football en 2012. L’équipe composée de joueurs du championnat national remporte la compétition en battant l’Irak en demi-finale (2-1) et en remportant la finale contre la Libye aux tirs au but après un match nul 1-1, le 7 juillet 2012.

Les années sombres (2013-2015)

Suite à la défaite 2-0 contre le Mozambique lors du match aller des éliminatoires de la CAN 2013, le sélectionneur belge Eric Gerets a été limogé, laissant la place à Rachid Taoussi. Ce dernier a élaboré des plans pour reconstruire une nouvelle équipe nationale marocaine, composée en partie de joueurs évoluant dans le championnat marocain et de joueurs issus des championnats étrangers. Lors de son premier match en tant que sélectionneur, le Maroc a renversé la vapeur en écrasant le Mozambique 4-0 au match retour au Stade de Marrakech, permettant aux Lions de l’Atlas de se qualifier pour la phase finale de la CAN 2013.

Les années sombres (2013-2015)

Lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud,

le Maroc a été placé dans un groupe avec le pays organisateur, le Cap-Vert, ainsi que l’Angola. Début 2013, le sélectionneur a décidé d’effacer de sa liste certains joueurs clés de l’effectif marocain, tels que Marouane Chamakh, Mbark Boussoufa et Houssine Kharja, buteur de la précédente CAN. Le Maroc a fait match nul lors de ses trois rencontres, mais a raté de peu la qualification pour les quarts de finale. Lors du dernier match à Durban contre le pays hôte, le Maroc a mené à deux reprises, dont un but à la 81e minute par Abdelilah Hafidi, avant d’être rejoint par les Sud-Africains. Les Marocains tenaient leur qualification jusqu’à la 90e minute, où, dans l’autre rencontre, le Cap-Vert a inscrit le but de la victoire face à l’Angola, privant les Lions de l’Atlas des quarts de finale.

Rachid Taoussi est resté aux commandes de l’équipe nationale lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, mais le Maroc n’a pas réussi à se hisser au dernier tour, terminant deuxième du groupe derrière la Côte d’Ivoire. Son contrat n’a pas été renouvelé, et il a quitté son poste en octobre 2013, juste après la rencontre amicale contre l’Afrique du Sud au Stade Adrar à Agadir. Le Maroc est resté sans sélectionneur pendant quelques mois avant la nomination de Hassan Benabicha pour assurer l’intérim lors de la rencontre amicale opposant le Maroc au Gabon à Marrakech en mars 2014 (match nul 1-1), en attendant la venue d’un nouveau sélectionneur.

En mai 2014, Badou Zaki, ancien sélectionneur du Maroc lors de la CAN 2004, a été nommé nouveau sélectionneur des Lions de l’Atlas. Le sélectionneur a misé sur les talents européens pour reconstruire totalement l’équipe du Maroc, en conservant des joueurs expérimentés tels que Mehdi Benatia, Karim El Ahmadi et Nordin Amrabat. Badou Zaki a également été à l’origine de la convocation de la pépite néerlando-marocaine Hakim Ziyech en sélection marocaine, alors âgé de 22 ans, ainsi que du gardien Munir Mohand Mohamedi et de Hachim Mastour. En préparation pour la CAN 2015 qui se déroulait à domicile, Badou Zaki a organisé un stage au Portugal avec deux matchs amicaux contre le Mozambique (victoire 4-0) et l’Angola (défaite 2-0), ainsi qu’une troisième rencontre à Moscou contre la Russie (défaite 2-0). Fin 2014, les Marocains ont enchaîné avec une série de rencontres amicales, obtenant 5 victoires et un nul contre le Qatar.

À quelques mois de la compétition, alors que le virus Ebola faisait des ravages en Afrique, la Fédération royale marocaine de football a décidé d’annuler la CAN 2015 pour garantir la sécurité des citoyens marocains. Le président de la Confédération africaine de football a décidé de pénaliser le Maroc en l’excluant de la compétition, qui a finalement été déplacée en Guinée équatoriale. En amical, le Maroc a affronté l’équipe d’Uruguay en mars 2015, perdant la rencontre 1-0 sur un penalty transformé par Edinson Cavani.

Initialement exclu par la CAF de deux CAN consécutives en raison de l’épisode de la CAN 2015, le Maroc a finalement obtenu gain de cause auprès du Tribunal arbitral du sport, annulant cette sanction. Le Maroc s’est retrouvé dans les éliminatoires de la CAN 2017 aux côtés du Cap-Vert, de la Libye et de Sao Tomé et Principe. Le Maroc a entamé sa campagne qualificative en battant la Libye 1-0 à domicile et Sao Tomé 3-0 à l’extérieur. Entre-temps, les Lions de l’Atlas ont réussi à se qualifier pour la phase de groupes des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en prenant le meilleur sur la Guinée équatoriale 2-1 en score cumulé.

L’ère Hervé Renard (2016-2019)

CAN 2017 – CHAN 2018 et qualification au Mondial 2018

En février 2016, Hervé Renard devient officiellement le nouveau sélectionneur du Maroc. Le Français opte pour l’intégration de jeunes joueurs, combinant des talents évoluant en Europe et en Botola Pro. Une équipe diversifiée, avec des joueurs nés en France, aux Pays-Bas et d’autres horizons. Renard utilise Mbark Boussoufa comme médiateur linguistique, permettant aux joueurs néerlandophones de comprendre les consignes en français. Avec une cohésion remarquable et des talents tels que Hakim Ziyech, Sofiane Boufal et Achraf Hakimi, l’équipe se qualifie rapidement pour la CAN 2017 au Gabon.

La CAN 2017 débute par une défaite face à la République démocratique du Congo. Malgré ce départ difficile, l’équipe rebondit face au Togo avec une victoire 3-1. Le troisième match contre la Côte d’Ivoire voit l’émergence de jeunes talents marocains, dont Youssef En-Nesyri et Hamza Mendyl. À la 64e minute, Rachid Alioui marque un but mémorable, propulsant les Lions de l’Atlas en quarts de finale.

Le quart de finale du 29 janvier 2017 contre l’Égypte se solde par une défaite 0-1 après une erreur défensive tardive. Cette défaite met fin à la belle course du Maroc en quarts de finale de la CAN pour la première fois depuis 2004.

Le 11 novembre 2017, les Lions de l’Atlas mettent fin à une absence de 20 ans en Coupe du monde en se qualifiant avec une victoire de 2-0 face à la Côte d’Ivoire à Abidjan. Nabil Dirar et Mehdi Benatia marquent les buts cruciaux. La campagne de qualification pour la Coupe du monde 2018 se conclut avec trois victoires et trois nuls, dont une victoire éclatante 6-0 contre le Mali, sans encaisser de but. Cette qualification déclenche des célébrations dans tout le Maroc et même à l’étranger, provoquant les émeutes du 11 novembre 2017 à Bruxelles.

En février 2018, l’équipe marocaine locale remporte pour la première fois le Championnat d’Afrique des nations 2018 (CHAN). Organisée au Maroc, l’équipe s’impose en finale face au Nigeria (4-0) au Complexe sportif Mohammed V de Casablanca, devenant ainsi le seul pays hôte à remporter cette compétition.

Parcours mitigé à la Coupe du monde 2018

Le tirage au sort de la phase finale, effectué le 1er décembre 2017 à Moscou, place le Maroc dans le groupe B en compagnie du Portugal (Championne d’Europe en titre), de l’Espagne (Championne du monde en 2010) et de l’Iran (premier qualifié de la zone asiatique).

Hervé Renard sélectionne les 23 joueurs, dont 8 formés en France, 5 aux Pays-Bas et 5 au Maroc. Le premier match des Lions de l’Atlas, crucial dans le groupe B avec l’Espagne et le Portugal, se déroule devant 62 548 spectateurs à Saint-Pétersbourg. Face à l’Iran, le jeu se révèle fermé, et à la 76e minute, Sofyan Amrabat remplace son frère Nordin, victime d’une commotion cérébrale. Malgré une forte domination, le match prend une tournure inattendue à la 90+5e minute, avec une faute de Sofyan Amrabat conduisant à une défaite 0-1 en faveur des Iraniens. Amine Harit est désigné homme du match par la FIFA.

Pour affronter le Portugal, Renard modifie la défense en titularisant Manuel da Costa à la place de Romain Saïss. Cristiano Ronaldo marque à la 4e minute, et malgré la domination marocaine, le match se termine sur un 0-1. Malgré un effort impressionnant de Nordin Amrabat revenu de commotion cérébrale, la FIFA nomme Cristiano Ronaldo homme du match, suscitant des polémiques sur des décisions arbitrales contestables.

Éliminés, les Marocains font preuve d’honneur face à l’Espagne. Benatia cède le brassard à Boussoufa, et malgré une ouverture de score par Khalid Boutaïb, l’Espagne égalise à la 19e minute et prend l’avantage à la 81e. En-Nesyri marque pour le Maroc, mais un but espagnol hors-jeu est validé par la VAR à la dernière minute. L’arbitrage est critiqué, privant le Maroc d’une victoire prestigieuse.

Quelques jours après l’élimination, la FIFA inflige une lourde amende de 65 650 dollars à la FRMF pour le comportement de Nordin Amrabat et de certains membres du staff.

CAN 2019 et démission d’Hervé Renard (2018-2019)

Se qualifiant aisément pour la Coupe d’Afrique des nations 2019 en Égypte grâce à une poule peu exigeante, composée du Malawi, des Comores et du Cameroun, le Maroc remporte huit matchs avec quatre matchs nuls. Finissant premier de sa poule avec 11 points, à égalité avec le Cameroun, Hakim Ziyech se distingue en tant que meilleur buteur avec trois buts.

Le 11 juin 2019, Hervé Renard dévoile la liste des 23 joueurs sélectionnés, présentant une ressemblance notable avec la liste précédente de la Coupe du monde 2018. Yunis Abdelhamid, Sofiane Boufal, Mehdi Bourabia et Oussama Idrissi se joignent à la sélection, accompagnés de la surprise Noussair Mazraoui, qui choisit de représenter le Maroc plutôt que les Pays-Bas.

Placé dans une poule avec l’Afrique du Sud, la Namibie et la Côte d’Ivoire, le Maroc remporte trois victoires par 1-0 avant de rencontrer le Bénin en huitièmes de finale. À la dernière minute du match, les Marocains obtiennent un penalty, malheureusement manqué par Hakim Ziyech. Le match se prolonge jusqu’aux tirs au but, où le Maroc est finalement battu 1-4.

En juillet 2019, après 41 mois à la tête de la sélection et une élimination du Maroc en huitièmes de finale de la CAN 2019, Hervé Renard annonce sa démission.

Passage de Vahid Halilhodžić (2019-2022)

Le 15 août 2019, Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football, officialise le recrutement de Vahid Halilhodžić, ancien sélectionneur de l’Algérie et de la Côte d’Ivoire. Les objectifs de son contrat comprennent une demi-finale à la Coupe d’Afrique des nations 2021 et une qualification à la Coupe du monde 2022. Mustapha Hadji est désigné comme sélectionneur adjoint.

Le 17 août 2019, une présélection de 46 joueurs est annoncée, comprenant d’anciens internationaux, des joueurs actuels et des espoirs marocains. Adel Taarabt fait son retour dans la liste finale, motivé selon Vahid par le sélectionneur adjoint. Au fil des matchs amicaux, Vahid intègre de nouveaux éléments binationaux tels qu’Aymen Barkok, Selim Amallah et Munir El Haddadi, ce dernier ayant obtenu l’autorisation de la FIFA pour changer de nationalité sportive malgré ses débuts avec l’équipe d’Espagne. Adam Masina est également convaincu par la FRMF de rejoindre le poste de latéral gauche.

Avec cette refonte de l’effectif d’Hervé Renard, Vahid modernise l’équipe pour les qualifications à la Coupe d’Afrique des nations 2021, remportant souvent des matchs sans impressionner, selon la presse et les supporters marocains. Il introduit le duo Samy et Ryan Mmaee. Le Maroc est placé dans une poule éliminatoire avec la Mauritanie, le Burundi et la République centrafricaine. Après six matchs, le Maroc termine en tête de la poule avec 14 points, remportant quatre matchs et faisant deux matchs nuls.

Lors de la Coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun en janvier 2022, Vahid intègre de nouveaux éléments tels qu’Azzedine Ounahi et Tarik Tissoudali, tout en faisant de Sofiane Boufal et d’Achraf Hakimi des éléments essentiels. En phase de poules, le Maroc bat le Ghana (1-0), les Comores (2-0) et fait match nul face au Gabon (2-2). Le Maroc atteint les huitièmes de finale grâce à une victoire face au Malawi (2-1) mais est éliminé en quarts de finale contre l’Égypte après prolongation (défaite 1-2). Vahid ne parvient pas à atteindre l’objectif de la demi-finale fixé dans son contrat. Son départ est envisagé mais finalement confirmé par le président pour préparer les barrages de la Coupe du monde 2022 contre la République démocratique du Congo.

En février 2022, Vahid Halilhodžić entre en conflit avec Mustapha Hadji, ce dernier étant ultérieurement remercié.

En mars 2022, le Maroc fait match nul (1-1) à Kinshasa grâce à un but de Tarik Tissoudali, puis remporte un match remarquable au Stade Mohammed-V face aux Congolais (4-1). Les joueurs d’Hervé, en particulier Azzedine Ounahi et Tarik Tissoudali, sont les artisans de cette victoire. Cependant, les Marocains expriment leur insatisfaction du fait que des joueurs de haut niveau, tels qu’Hakim Ziyech, Noussair Mazraoui, Amine Harit, ainsi que le nouvel élément Ez Abde, continuent de manquer à l’appel, soulignant la présence de nombreux joueurs sans temps de jeu, dont Sofiane Alakouch, Aymen Barkok, Munir El Haddadi et Sofian Chakla.

En juin 2022, Vahid Halilhodžić prépare ses derniers matchs avant la Coupe du monde 2022 avec des rencontres contre l’Afrique du Sud, le Liberia et les États-Unis. Le Maroc perd le match amical contre les Américains sur le rare score de 3-0, toujours en l’absence des joueurs clés de l’équipe du Maroc, marquant ainsi l’imminence de son départ, comme le relaie la presse marocaine.

Le 11 août 2022, le contrat du sélectionneur bosnien est résilié.

La renaissance avec Walid Regragui (depuis 2022)

Mondial 2022 : La surprise de la compétition

Le 31 août 2022, Walid Regragui est présenté comme le nouveau sélectionneur de l’équipe du Maroc par Fouzi Lekjaa lors d’une conférence de presse au Complexe Mohammed VI. Immédiatement après sa nomination, il entre en contact avec les cadres boycotés tels que Hakim Ziyech, Noussair Mazraoui, Amine Harit, Younès Belhanda et Abderrazak Hamed-Allah pour discuter de leur retour éventuel en sélection nationale en vue de la dernière trêve internationale de septembre 2022 avant le Mondial 2022. De plus, il fait appel à de nouveaux talents tels qu’Ez Abde et Abdelhamid Sabiri.

Grâce à un match nul contre la Croatie (0-0) suivi de deux victoires contre la Belgique (2-0) et le Canada (2-1), le Maroc remporte la première place de son groupe et se qualifie pour les huitièmes de finale de la compétition pour la deuxième fois de son histoire, et atteint les quarts de finale pour la première fois en affrontant l’Espagne, qu’il bat après une séance de tirs au but et un triple arrêt du gardien marocain Yassine Bounou (victoire sur penalty, 3-0).

Créant la surprise, le Maroc devient le premier pays africain à atteindre les demi-finales d’une Coupe du monde en battant le Portugal 1-0 en quarts de finale. Les Lions de l’Atlas sont éliminés en demi-finale par la France (défaite 2-0). Au cours de ce parcours en Coupe du monde, de nombreux joueurs se révèlent, notamment Azzedine Ounahi et Sofyan Amrabat, qui acquièrent une reconnaissance internationale. Tandis que la France se qualifie pour la finale contre l’Argentine, le Maroc affronte la Croatie pour le match pour la 3e place, qu’il perd sur le score de 2 à 1. Ainsi, le Maroc termine à la 4e place de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

Le 20 décembre 2022, de retour du Qatar, les joueurs, l’entraîneur Walid Regragui et le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, sont reçus au Palais royal de Rabat par le roi Mohammed VI, le prince héritier Moulay el-Hassan et le prince Moulay Rachid. Ils sont officiellement décorés de l’Ordre du Trône, avec Walid Regragui et Fouzi Lekjaa recevant le grade de commandeur, tandis que les 26 joueurs sélectionnés sont élevés au grade d’officier.

CAN 2023 : la préparation et la qualification au tournoi

Le vendredi 24 mars 2023, le Maroc assure sa qualification pour la CAN 2023 grâce au match nul entre l’Afrique du Sud et le Liberia, qui partagent le même groupe de qualification que les Lions de l’Atlas. En vue de préparer la sélection pour la prochaine compétition africaine, Walid Regragui renforce son équipe en faisant appel à plusieurs éléments de la catégorie U23 tels que Yassine Kechta, Benjamin Bouchouari, et Ibrahim Salah. Parmi les matchs amicaux au programme figurent des confrontations avec le Brésil et le Pérou, prévus les 25 et 28 mars 2023 respectivement.

Le 25 mars 2023, les internationaux marocains sont accueillis par une foule de 65 000 supporters au Stade Ibn-Batouta de Tanger et remportent une victoire historique face au Brésil, classé premier au classement mondial de la FIFA (victoire, 2-1). Cette performance entre dans l’histoire, l’équipe du Maroc devenant ainsi la première équipe arabe à battre le Brésil. Ce match établit également un record d’audience au sein de la population marocaine locale, avec au moins 10 millions de téléspectateurs.

En septembre 2023, alors que les Marocains se préparent à la CAN 2023 en disputant le match retour contre le Liberia (le dernier match qualificatif) et un match amical contre le Burkina Faso, Regragui et la fédération tentent de renforcer l’effectif en négociant avec certains binationaux tels que Lamine Yamal, Brahim Díaz, et Amine Adli.

Si ce dernier rejoint l’équipe marocaine, Lamine Yamal opte pour une carrière avec l’Espagne, tandis que le cas de Brahim Diaz demeure en suspens. À la veille du match contre le Liberia, le 8 septembre vers 23h à Agadir, un séisme frappe le Maroc, causant également des dégâts à la ville d’Agadir et entraînant la perte de cinq vies.

Le match est annulé et reporté à une date ultérieure, tandis que les joueurs du Maroc rendent hommage via les réseaux sociaux et font des dons de sang à l’hôpital. Lors du deuxième match contre le Burkina Faso en amical, les deux équipes observent une minute de silence lors d’un vibrant hommage aux victimes du séisme.

Les Lions de l’Atlas remportent la victoire 1-0 grâce à un but d’Azzedine Ounahi au Stade Bollaert-Delelis de Lens, où Amir Richardson et Ismael Saibari font leurs débuts internationaux.

En octobre 2023, un match amical est disputé contre la Côte d’Ivoire au Stade Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan, le lieu de la CAN 2023 dans moins de 100 jours. Le match se termine par un nul 1-1 grâce à un but d’Ayoub El Kaabi. De retour au Maroc, les Lions disputent le dernier match de qualification pour la CAN contre le Liberia à Agadir et l’emportent 3-0, avec une fois de plus un but d’Ayoub El Kaabi, suivi des premiers buts internationaux d’Amine Harit et Amine Adli (victoire, 3-0).

En l’absence de Sofyan Amrabat, pièce maîtresse, Walid Regragui décide de tester l’international U23 Oussama El Azzouzi en le titularisant et en le faisant jouer 90 minutes dans le but de consolider la doublure d’Amrabat. Ce choix met fin aux spéculations sur la représentation d’El Azzouzi pour l’équipe nationale des Pays-Bas.

Tenues, emblème et symboles de l’équipe du Maroc

De 2012 à 2019, l’équipe du Maroc était équipée par Adidas, succédant ainsi à Puma. Toutefois, en août 2019, suite à la signature d’un contrat de quatre ans avec la Fédération royale marocaine de football, la marque allemande est redevenue l’équipementier officiel de l’équipe de football marocaine.

Évolution de maillots

Domicile

Extérieur

Diaspora marocaine en Europe

Avec une diaspora d’environ cinq millions de personnes à travers le monde [réf. nécessaire], le Maroc peut compter sur un important contingent de joueurs binationaux sélectionnables. Cependant, dans la majorité des cas, les binationaux se trouvent face à un dilemme : représenter leur pays natal (souvent en Europe) ou leur pays d’origine, le Maroc. Certains joueurs, tels que Hakim Ziyech, ont choisi de représenter leur pays d’origine, le Maroc, tandis que d’autres, comme Marouane Fellaini, ont opté pour leur pays de naissance.

La question des binationaux a suscité de vifs débats aux Pays-Bas entre 2015 et 2019, en particulier après le choix d’Hakim Ziyech, considéré aux Pays-Bas comme la future vedette de la sélection néerlandaise, de jouer en faveur du Maroc. L’inverse s’est également produit aux Pays-Bas avec Dries Boussatta, qui a choisi de jouer pour les « Oranjes », suscitant la colère d’une partie des supporters marocains. En 1997, alors qu’il est titularisé pour la première fois avec les Pays-Bas contre le Maroc, devenant ainsi le premier footballeur international néerlandais d’origine marocaine, Boussatta a été sifflé, insulté et menacé par des membres de la communauté marocaine des Pays-Bas présents dans les tribunes à Arnhem. Un incident similaire a impliqué le Néerlando-Marocain Mohamed Ihattaren, qui, en posant en photo avec le sélectionneur des Pays-Bas Ronald Koeman le 9 octobre 2019, a été harcelé par un groupe de supporters marocains à l’aéroport d’Eindhoven à la veille d’un match de Ligue Europa avec le PSV Eindhoven.

En Belgique, les règles sur la nationalité sportive n’étaient pas un sujet régulièrement abordé au début des années 2000, posant problème à Yassine El Ghanassy, qui a rapidement disputé sa première sélection avec la Belgique, se rendant compte par la suite qu’il ne pouvait plus opter pour le Maroc. En revanche, Marouane Fellaini a participé à un stage de préparation avec l’équipe du Maroc olympique avant que l’entraîneur Fathi Jamal ne s’adresse directement au joueur pour expliquer que son profil n’était pas adapté à l’Afrique. Fellaini a alors décidé de rejoindre les rangs des Diables Rouges, où il est devenu un joueur cadre. Des cas rares comme Nacer Chadli et Mehdi Carcela existent également, où le joueur opte d’abord pour un pays, dispute un match amical, puis change d’équipe nationale (seuls les matchs officiels bloquent la nationalité sportive du joueur). D’autres cas, comme Zakaria Bakkali et Loïs Openda, sont des choix assumés.

Marocains ballons d’or d’Afrique ou Joueurs africains de l’année

Les lauréats marocains des Ballons d’Or

et des Joueurs africains de l’année sont les suivants :

• 1975 : Ahmed Faras (SCC Mohammédia)
• 1985 : Mohamed Timoumi (AS FAR)
• 1986 : Zaki Badou (Wydad AC)
• 1998 : Mustapha Hadji (RC Deportivo Corunã)

Sélectionneurs

Quarante-trois entraîneurs ont assumé le rôle de sélectionneur de l’équipe nationale du Maroc depuis 1957, avec certains d’entre eux ayant occupé ce poste à plusieurs reprises. Le record de longévité est partagé par Abderrahman Mahjoub et Mohamed Massoun, qui ont co-dirigé la sélection de 1963 à 1967, une période de quatre ans. Auparavant, Massoun avait dirigé l’équipe nationale de 1961 à 1963. Plus tard, en 1972, Abderrahman Mahjoub reprendra le poste de sélectionneur sans Massoun.

Le tout premier sélectionneur de l’équipe du Maroc après l’indépendance fut Larbi Benbarek, qui a dirigé l’équipe en 1957-1958 avant de reprendre ses fonctions lors de la saison 1959-1960. Benbarek, surnommé la “perle noire” pour son élégance de jeu, était l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football. Le premier entraîneur européen du Maroc était Guy Cluseau, qui a dirigé l’équipe entre 1968 et 1969, ainsi qu’en 1979, succédant à Abdelkader Firoud, un Algérien-Français qui avait été sélectionneur à une occasion tout en continuant en tant qu’adjoint.

Le Roumain Gheorghe Mărdărescu est l’entraîneur le plus réussi du Maroc, ayant remporté la CAN 1976 pendant son mandat de 1974 à 1978. Un autre entraîneur notable est le Brésilien José Faria, qui a dirigé le Maroc de 1983 à 1988. Durant son séjour au Maroc, Faria s’est converti à l’islam et depuis, les Marocains l’appellent Mehdi Faria. Il est l’entraîneur marocain qui a permis d’atteindre les huitièmes de finale en 1986, faisant du Maroc le premier pays africain à passer la phase de groupes.

Walid Regragui a réalisé l’exploit d’être le premier entraîneur de l’équipe du Maroc à atteindre les quarts de finale de la Coupe du Monde lors de l’édition 2022.

Infrastructures

À l’époque de l’Empire chérifien, le Stade Philip était le plus vaste stade marocain, avec une capacité de 25 000 places. Toutefois, le 6 mars 1955, juste après la fin du Protectorat français au Maroc, le Stade Marcel Cerdan est inauguré, devenant ainsi le plus grand stade du Maroc avec une capacité de 30 000 places. Ces deux stades étaient utilisés par l’équipe nationale du Maroc ainsi que par les deux principaux clubs de Casablanca, le Wydad AC et l’US Marocaine.

Après l’indépendance, le Stade d’Honneur de Casablanca (surnommé « Donor » par les Casablancais) a remplacé le nom précédent. Il a continué à être principalement utilisé par l’équipe nationale du Maroc et les deux clubs majeurs de Casablanca, le Wydad Athletic Club et le Raja de Casablanca. Le stade a subi une importante rénovation pour accueillir les Jeux Méditerranéens de 1983 à Casablanca à la fin des années 1970.

Il a rouvert en 1983 sous le nom actuel, Stade Mohammed V, avec une capacité de 80 000 places, réduite plus tard à 67 000 places après une nouvelle rénovation en vue de la candidature du Maroc pour organiser la Coupe du Monde en 2000. Entre 2016 et 2019, le Stade Mohammed V a fait l’objet de travaux de rénovation et de modernisation, réduisant sa capacité actuelle à 45 891 places, toutes assises.

Le Grand Complexe de Rabat, inauguré en 1983 sous le nom de Complexe sportif Moulay-Abdallah, a une capacité initiale de 65 000 spectateurs. Il est également utilisé par les équipes locales du FAR de Rabat et du FUS de Rabat. Sa capacité a été réduite à 53 000 places en 2000, puis à 45 800 places assises en 2020. Il sert actuellement de stade à l’Équipe nationale du Maroc de football.

Depuis 2011, les Lions de l’Atlas disputent la majorité de leurs matchs dans le nouveau Grand Stade de Marrakech, d’une capacité de 45 240 places. Il est considéré comme portant chance à l’équipe marocaine, qui y a remporté plusieurs rencontres importantes, notamment contre l’Algérie par 4-0 et la Tanzanie par 3-1, assurant ainsi la qualification pour la Coupe d’Afrique des nations de football 2012.

Le Maroc dispose également d’autres grands stades construits dans les années 2000, tels que celui de Fès (45 000 places), qui accueille les deux clubs de la ville, le MAS et le Wydad de Fès, ainsi que ceux de Tanger et d’Agadir, ouverts depuis les années 2010, avec également une capacité de 45 000 places chacun.

Maroc Football, Infrastructures

Nations rencontrées

Grâce à ses six participations en Coupe du Monde et à un grand nombre de matchs amicaux contre des nations non-africaines, le Maroc se distingue en tant que l’un des pays africains ayant rencontré un grand nombre d’équipes étrangères. Parmi celles-ci, la France figure en tête avec cinq rencontres, aboutissant à deux matchs nuls et trois défaites. Les confrontations avec l’Allemagne, en particulier la RFA, ont totalisé quatre défaites, notamment lors des huitièmes de finale de la Coupe du Monde de 1986, se soldant par une défaite 1-0. L’Angleterre a été adversaire avec un match nul et une défaite, tout comme le Brésil, qui a remporté les deux rencontres.

Sur le plan continental, le Maroc a surtout croisé le fer avec ses voisins, l’Algérie et la Tunisie, disputant plus de 50 rencontres contre chacune. Les confrontations avec l’Égypte ont dépassé les 27 fois, avec 14 victoires marocaines et seulement 2 défaites.

Le Sénégal a été un adversaire régulier avec plus de 36 rencontres disputées. La Libye a été rencontrée plus de 14 fois, et le Maroc a célébré une victoire significative en finale de la Coupe arabe des nations de football grâce à une victoire aux tirs au but contre les Chevaliers de la Méditerranée. En revanche, les rencontres avec la Mauritanie, également membre du Grand Maghreb, ont été relativement limitées, avec un total de huit affrontements.

Maroc Football, puissances du football africain

Le Maroc a également croisé le fer avec des puissances du football africain, rencontrant le Nigeria à 18 reprises, le Mali à 19 reprises, le Cameroun à 10 reprises et la Côte d’Ivoire à plus de 17 reprises. En effet, les Éléphants étaient présents avec le Maroc, la Tanzanie et la Gambie dans le même groupe lors des éliminatoires de la Coupe du Monde de football 2014.

Les seules équipes nationales que le Maroc n’a pas encore affrontées sont le Tchad, Madagascar, le Soudan du Sud, le Lesotho, Djibouti, l’Eswatini et l’Érythrée. En somme, sur les 53 équipes nationales membres de la FIFA, le Maroc a eu des confrontations avec 45 d’entre elles, laissant uniquement huit équipes avec lesquelles il n’a pas encore eu l’occasion de se mesurer.

Classement FIFA de l’Équipe du Maroc de 1993 à 2009, Maroc Football..

De 1993 à 2009, le classement FIFA de l’équipe nationale du Maroc a connu des fluctuations significatives. En 1993, l’équipe débutait à la 30e place mondiale, et au fil des années, elle a alterné entre différentes positions. Les années 1997 et 1998 ont marqué une période exceptionnelle, atteignant respectivement les 15e et 10e places mondiales, consolidant ainsi la position du Maroc parmi les meilleures équipes.

Au niveau continental, le Maroc s’est régulièrement classé parmi les meilleures équipes africaines au cours de cette période. En 1997 et 1998, l’équipe a occupé la première place en Afrique, soulignant sa domination régionale. Cependant, au fil des années, le classement en Afrique a connu des variations, reflétant les performances variables de l’équipe.

Les années 2000 ont été marquées par des positions relativement stables, avec des classements mondiaux oscillant entre la 24e et la 41e place. Sur le plan africain, le Maroc est resté compétitif, se classant parmi les 3 à 12 meilleures équipes du continent. La période de 2009 a enregistré une baisse notable du classement mondial à la 67e place, soulignant les défis rencontrés par l’équipe à cette époque.

Maroc Football

Classement FIFA de l’Équipe du Maroc de 2010 à 2021

De 2010 à 2021, le classement FIFA de l’équipe nationale du Maroc a été marqué par des évolutions notables. En 2010, l’équipe débutait à la 79e place mondiale, et au cours de cette décennie, elle a démontré une amélioration constante de ses performances. Les années 2011 et 2012 ont vu une progression significative, avec des classements respectifs de 61e et 74e places mondiales.

Sur le plan africain, le Maroc s’est également distingué au cours de cette période. En 2012, l’équipe s’est classée 10e en Afrique, soulignant son statut parmi les meilleures équipes du continent. Cette tendance positive s’est maintenue avec des classements continentaux fluctuant entre la 3e et la 23e place au fil des années, démontrant la compétitivité continue de l’équipe marocaine sur le plan africain.

Les années 2018 et 2019 ont été particulièrement remarquables, avec des classements mondiaux de 40e et des classements africains respectivement de 5e et 3e places. En 2021, l’équipe a atteint la 28e place mondiale, soulignant sa position en constante amélioration sur la scène internationale. Sur le continent africain, le Maroc a occupé la 2e place en 2021, témoignant de sa présence parmi les meilleures équipes africaines. En 2022, l’équipe a continué sur cette lancée positive, se classant à la 11e place mondiale et conservant la première place en Afrique.

Maroc Football

Entre 1993 et 1996, la position du Maroc dans le classement mondial oscille entre la 30e et la 38e place, tandis qu’au niveau continental, il maintient la 5e place, puis la 8e place à deux reprises. En 1997, les Marocains progressent mondialement en atteignant la 27e place, rétablissant également leur 5e place en Afrique, perdue en 1994. De 1997 à 1999, le Maroc atteint son apogée, culminant en avril 1998 à la 13e place, un exploit notable pour un pays africain.

Cependant, entre 1999 et 2004, le Maroc connaît un déclin progressif malgré le maintien d’une position respectable, notamment grâce à sa participation en finale de la CAN 2004, perdue face à la Tunisie. Depuis 2004, le Maroc entre dans une période de déclin continu, aboutissant fin 2012 à la 74e place mondiale et à la 17e place africaine. À la fin de l’année 2013, il se classe 73e mondialement et 17e sur le continent africain. La chute se poursuit fin 2014, avec une 81e place mondiale et une 23e place africaine. À la fin de 2015, le Maroc se positionne à la 75e place mondiale et à la 18e place africaine. Au début de 2021, le Maroc remonte à la 28e place mondiale et se classe parmi les meilleures nations africaines de l’année, occupant la 2e place sur le continent.

Drapeau Maroc : Un Symbole Richement Détaillé et Porteur de Significations

Maroc Football, Lions de l’Atlas

Le surnom de l’équipe nationale de football du Maroc, les « Lions de l’Atlas », est une référence au Lion de l’Atlas, un grand prédateur qui peuplait autrefois le Haut-Atlas jusqu’à son extinction à l’état sauvage au XXe siècle.

Ces lions évoluaient principalement dans les massifs montagneux de l’Atlas, et actuellement, une population d’environ 90 spécimens se trouve en captivité, dont une trentaine au Jardin zoologique national de Rabat.

Supporteurs, Maroc Football

Les supporteurs de l’équipe nationale du Maroc sont présents dans toutes les régions du royaume. La majorité des supporters à l’étranger se trouvent principalement en Europe, notamment en France, aux Pays-Bas, en Espagne, en Belgique et en Italie. On les retrouve également dans les pays du Golfe tels que les Émirats arabes unis, le Qatar et l’Arabie saoudite, ainsi que dans des nations africaines comme la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal. Des communautés marocaines sont également présentes en Amérique du Nord, principalement aux États-Unis et au Canada.