Crypto-monnaie au Maroc, Le Maroc, comme de nombreux autres pays, a été témoin de l’émergence et de l’essor de la crypto-monnaie au cours de la dernière décennie. Alors que le pays a adopté une approche prudente envers les crypto-monnaies, il existe un intérêt croissant de la part des particuliers, des entreprises et du gouvernement pour comprendre et explorer leur potentiel.
Crypto-monnaie au Maroc
Au Maroc, la Banque Al-Maghrib, la banque centrale du pays, a émis une déclaration en 2017 dans laquelle elle a souligné que les transactions en crypto-monnaies étaient interdites en vertu de la loi marocaine sur les changes. Cette interdiction vise à protéger les citoyens marocains des risques associés aux crypto-monnaies, tels que la volatilité des prix et les activités illégales telles que le blanchiment d’argent.
Cependant, il est important de noter que l’interdiction ne concerne pas la technologie sous-jacente des crypto-monnaies, connue sous le nom de blockchain. Le gouvernement marocain reconnaît le potentiel de la blockchain dans divers domaines tels que la finance, l’administration publique et la logistique. Des initiatives ont été lancées pour explorer les cas d’utilisation de la blockchain dans ces domaines, notamment le développement d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) basée sur la technologie blockchain.
Crypto-monnaie au Maroc, les investissements
En ce qui concerne les investissements dans les crypto-monnaies, le Maroc a également pris des mesures pour sensibiliser les citoyens aux risques associés à ces investissements. La Commission des changes a publié des avertissements réguliers concernant les escroqueries liées aux crypto-monnaies et a exhorté les investisseurs à la prudence lorsqu’ils envisagent d’investir dans ce domaine.
En résumé, bien que l’utilisation des crypto-monnaies soit actuellement interdite au Maroc, le pays reconnaît le potentiel de la technologie blockchain et explore activement ses applications dans divers secteurs. Les citoyens marocains sont encouragés à se tenir informés des développements dans ce domaine et à faire preuve de prudence lorsqu’ils envisagent des investissements liés aux crypto-monnaies.
Le Maroc parmi les 20 pays ayant la plus forte utilisation de B
Le Maroc figure parmi les 20 pays affichant la plus forte utilisation de Bitcoin, même face à des restrictions réglementaires. Malgré ces contraintes, 4,9% de la population marocaine participe activement au monde des cryptomonnaies.
Le Maroc, pays nord-africain de plus en plus captivé par les cryptomonnaies, a consolidé sa position en se classant 13e parmi les pays les plus actifs dans l’utilisation du Bitcoin, selon une étude récente publiée par le site financier Insider Monkey.
Cet État a manifesté un intérêt marqué pour les crypto-monnaies, occupant ainsi la 13e place sur la liste mondiale. En 2022, 4,9% de la population détenait une forme de crypto-monnaie, attribuant ainsi au Maroc un indice d’adoption de la crypto-monnaie de 14.
Malgré les perspectives prometteuses du Maroc dans le domaine de la cryptographie, il reste néanmoins à mettre en place un cadre réglementaire exhaustif et à promouvoir l’acceptation généralisée des crypto-monnaies dans les transactions quotidiennes.
Crypto-monnaie au Maroc
Le rapport souligne : “Le pays a encore un long chemin à parcourir pour instaurer des réglementations favorables à la cryptographie et l’accepter comme moyen de paiement courant tant par le gouvernement que par le grand public.”
Malgré l’interdiction nationale imposée par le gouvernement marocain sur la possession et le commerce de crypto-monnaies, l’adoption des actifs numériques ne cesse de croître. Selon les données du Crypto Valley Journal, la possession de crypto au Maroc est passée de 2,4% en 2021 à 3,1% en 2022, pour atteindre 4,9% en 2023.
L’étude d’Insider Monkey, basée sur les données de la Banque mondiale, de Triple A et de Chainanalysis, met en lumière l’adoption mondiale des crypto-monnaies, en particulier du Bitcoin. Trois mesures clés ont été utilisées pour évaluer l’utilisation des cryptomonnaies dans divers pays : la population totale selon la Banque mondiale, le pourcentage de la population détenant des crypto-monnaies selon Triple A, et l’indice d’adoption des crypto-monnaies de Chainanalysis, prenant en compte divers aspects tels que la valeur au détail, la valeur d’échange centralisée et le volume des échanges.
Le Vietnam occupe la première place, avec 18,73% de sa population engagée dans les crypto-monnaies, suivi par l’Ukraine avec 15,72%. Les États-Unis, la Thaïlande et l’Inde complètent le top cinq en matière d’utilisation de la cryptographie, se classant respectivement troisième, quatrième et cinquième.
Résumé de l’explication de la Banque centrale du Maroc sur les monnaies virtuelles :

Une monnaie virtuelle est une unité de compte électronique créée par un groupe de personnes et utilisée pour des échanges au sein de ce groupe. Initialement développées dans des communautés virtuelles, ces monnaies sont devenues plus répandues, avec le Bitcoin comme exemple notable, créé par un processus décentralisé appelé minage.
Cependant, le Bitcoin et d’autres monnaies virtuelles sont considérés comme des investissements risqués en raison de leur marché non régulé et de leur forte volatilité. La circulation de plus de 5 000 monnaies virtuelles, y compris le Bitcoin, Facebook Credits, Linden Dollars, Ether, pose des défis et des risques, notamment l’absence de protection du consommateur, la volatilité des taux de change, l’utilisation à des fins illicites, et le non-respect des réglementations en vigueur.
Au Maroc, le Ministère de l’Economie et des Finances, Bank Al-Maghrib, et l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux mettent en garde contre les risques liés à l’utilisation des monnaies virtuelles, soulignant l’absence de protection réglementaire, la volatilité des cours, les risques liés à la criminalité, et le non-respect des réglementations en vigueur.
Évolution des crypto-monnaies au Maroc : entre aspirations et préoccupations

Le débat sur l’adoption des monnaies numériques au Maroc refait surface à la suite de l’appel de Kristina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), en faveur d’une ouverture accrue de l’économie africaine aux devises numériques. Cette demande découle de la nécessité pour les institutions africaines d’utiliser ces monnaies afin d’accélérer l’expansion de l’accès à Internet, une étape qui exige une action concertée des gouvernements.
Les questions concernant l’historique du Maroc vis-à-vis de l’économie numérique et des crypto-monnaies sont de nouveau au centre des discussions. En 2017, le Maroc avait interdit les monnaies numériques, invoquant des préoccupations liées au financement du terrorisme. Toutefois, fin 2022, un revirement s’est opéré par l’intermédiaire de sa banque centrale, qui s’est orientée vers l’élaboration d’une loi visant à encadrer et réglementer l’utilisation de ces monnaies.
L’immersion dans l’univers des crypto-monnaies se fait avec prudence, comme l’illustre de manière humoristique Abdellatif Jouahri, le Wali de Bank al Maghrib, lors d’une table ronde sur les monnaies numériques de banques centrales, en déclarant que “pour l’émission d’une monnaie numérique de banque centrale, il est nécessaire d’adopter la démarche du chameau qui, lorsqu’il pose le premier pied, ne pose le second que lorsqu’il est sûr de pouvoir le faire”.
Si les recommandations de l’ONU favorisent l’essor de l’économie numérique, quels seront les avantages pour le Maroc?
L’inclusion financière
Les experts en économie soulignent les avancées significatives réalisées par le Maroc dans la transition vers la numérisation au sein de son économie nationale. Les crypto-monnaies sont conçues pour promouvoir l’inclusion financière et la transparence, mais des défis persistent en raison de la prévalence des liquidités en dehors du domaine numérique. Selon Fakir, le Maroc s’engage dans cette voie pour s’harmoniser avec la tendance mondiale vers l’économie numérique, ce qui apporte un élan international.
Cependant, ils mettent en garde contre la perception de la monnaie numérique comme une finalité en elle-même, soulignant qu’elle doit être envisagée comme un moyen. Bien que la transition ne s’opère pas du jour au lendemain, la monnaie numérique a le potentiel de remodeler efficacement la structure économique.
Les préoccupations des banques centrales
Omar Kettani, analyste économique, considère les monnaies numériques comme une arme à double tranchant. D’un côté, elles offrent de nouveaux débouchés et avantages pour l’économie numérique au Maroc, mais d’un autre côté, elles pourraient échapper au contrôle des banques centrales, menaçant ainsi l’équilibre économique.
Kettani souligne que le Maroc a adopté une approche prudente en interdisant initialement les crypto-monnaies pour prévenir les menaces potentielles pour l’économie nationale. Il craint que l’absence de contrôle financier central ne facilite les transactions secrètes et illégales, telles que l’achat d’armes.
Malgré ces préoccupations, l’analyste économique reste optimiste quant à l’impact positif des monnaies numériques sur le développement économique, favorisant l’intégration régionale et continentale et renforçant les échanges commerciaux du Maroc.
En conclusion,
le Maroc se trouve à un carrefour crucial entre la prudence envers les crypto-monnaies et l’exploration active de leur potentiel. Bien que les transactions en crypto-monnaies soient actuellement interdites en vertu de la loi sur les changes, le pays reconnaît le rôle significatif de la technologie blockchain dans divers secteurs.
L’étude révèle une adoption croissante des crypto-monnaies par la population marocaine malgré les restrictions, classant le pays au 13e rang mondial en termes d’activité liée au Bitcoin. Cependant, des préoccupations subsistent quant à la nécessité d’établir un cadre réglementaire exhaustif et de promouvoir une acceptation plus large des crypto-monnaies dans les transactions quotidiennes.
L’appel de Kristina Georgieva du FMI en faveur de l’adoption des monnaies numériques en Afrique ravive le débat au Maroc. Alors que le gouvernement marocain explore la possibilité de réglementer l’utilisation des crypto-monnaies, des experts soulignent les avantages potentiels en termes d’inclusion financière et de développement économique, tout en restant attentifs aux préoccupations liées à la perte de contrôle des banques centrales.
En fin de compte, bien que le Maroc ait encore des défis à relever pour concilier les aspirations vers l’économie numérique avec les préoccupations de sécurité financière, l’optimisme persiste quant aux avantages économiques que les crypto-monnaies pourraient apporter, en favorisant notamment l’intégration régionale et continentale, ainsi que le renforcement des échanges commerciaux. La prudence dans l’approche réglementaire semble être la clé pour assurer une transition réussie vers un paysage financier numérique au Maroc.
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